
Faire confiance à son intuition : un guide pour garder son discernement en période d’éveil
- Posted by L'Hypno-Alchimiste
- Categories Philosophie et spiritualité
- Date 1 juin 2025
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Lorsque l’on entame un chemin d’éveil spirituel, il est fréquent d’être submergé par une soif immense de sens. On explore, on lit, on écoute… Et dans cette quête de compréhension, on se laisse souvent guider par ce qui semble lumineux, prometteur, inspirant. Pourtant, tout ce qui brille n’est pas or. Certains enseignements, aussi bien présentés soient-ils, peuvent nous éloigner de notre propre vérité intérieure. C’est là qu’intervient une qualité essentielle, trop souvent négligée : le discernement.
Dans cet article, nous allons explorer comment développer un discernement sain et authentique, en apprenant à faire confiance à son intuition. Car oui, faire confiance à son intuition, c’est choisir de s’ancrer dans son ressenti plutôt que de suivre aveuglément des vérités extérieures. C’est retrouver cette boussole intérieure capable de distinguer ce qui est juste pour soi, au-delà des dogmes et des apparences.
L’infobésité spirituelle : quand trop de savoirs étouffent l’expérience
Jamais dans l’histoire humaine nous n’avons eu un tel accès à l’information. À tout moment, des milliers de ressources s’ouvrent à nous : livres, vidéos, conférences, formations… Le savoir est devenu instantané, omniprésent, presque inépuisable. Ce qui devrait être une bénédiction devient parfois un obstacle. Car cette abondance, si elle n’est pas accompagnée de recul, peut engendrer un piège subtil : celui de croire que connaître, c’est déjà vivre. Que comprendre, c’est déjà incarner.
Mais la connaissance ne suffit pas. Le discernement spirituel commence précisément ici : dans cette capacité à distinguer une compréhension mentale d’une intégration vécue. Lire un ouvrage sur la méditation ne signifie pas méditer. Connaître les théories sur l’intuition ne signifie pas savoir l’écouter. Et pour le dire autrement : lire un livre sur la natation ne fait pas de vous un nageur. Vous pouvez en connaître les styles, les techniques de respiration, les mouvements parfaits… mais tant que vous ne vous jetez pas à l’eau, vous n’avez pas véritablement fait l’expérience de la nage. Il en est de même pour toute pratique spirituelle ou intérieure.
Le savoir est précieux, bien sûr. Mais il n’est qu’un point de départ. Ce qui compte, c’est ce que nous en faisons, ce que nous en vivons, ce que cela transforme en nous.
Il devient alors essentiel de s’interroger : « Ce que j’intègre aujourd’hui dans ma tête, a-t-il un reflet dans mon cœur ? Est-ce que cela transforme concrètement ma manière d’être, mes choix, mes relations ? » Si ce n’est pas le cas, ralentir, revenir à l’essentiel, et faire l’expérience du vécu devient une urgence silencieuse. L’intuition, elle, se nourrit de ces expériences incarnées.
« L’information éclaire le mental. La vérité, elle, se révèle dans l’intimité du ressenti. »

Les nouvelles prisons : quand la lumière devient dogme
Nombre d’enseignements actuels, bien qu’enveloppés de douceur, de lumière et de bienveillance apparente, imposent en réalité une vision figée du monde. Derrière des mots séduisants, on découvre parfois des doctrines rigides, des injonctions masquées, et une subtile pression à penser ou ressentir selon un modèle précis. On ne le voit pas toujours au premier regard. Mais à force d’être exposé à certains messages, l’âme en quête peut se retrouver enfermée dans une nouvelle cage : plus belle, plus dorée… mais toujours une cage.
Des phrases telles que « si tu vibres bas, tu attires du négatif » ou « si ça ne coule pas de source, c’est que tu n’es pas aligné » peuvent paraître motivantes, presque poétiques. Mais elles deviennent vite des armes à double tranchant. Elles insinuent que toute souffrance, toute épreuve, toute période de doute est la conséquence d’un manquement intérieur. Et cela engendre une culpabilité insidieuse : au lieu de voir l’épreuve comme une étape de transformation, on la vit comme un échec personnel.
Pourtant, l’éveil véritable n’est pas un long fleuve tranquille. Il est parfois rude, heurté, rempli de paradoxes et de nuits sombres. Il nous pousse à traverser nos ombres, à remettre en question nos certitudes, à faire tomber nos illusions. Les résistances ne sont pas des signes de faiblesse, mais des appels à plonger plus profondément.
C’est ici que l’intuition devient notre guide le plus précieux. Là où le discours extérieur veut imposer, l’intuition propose. Là où la norme veut contrôler, l’intuition invite à explorer. Faire confiance à cette voix intérieure, même lorsqu’elle va à contre-courant des tendances ou des croyances à la mode, est un acte de souveraineté. C’est se donner la permission de douter, de questionner, de ressentir… sans chercher à coller à un idéal.
Le discernement spirituel ne consiste pas à tout rejeter en bloc, mais à oser regarder avec lucidité. Il ne s’agit pas de fuir les enseignements, mais de rester libre face à eux. D’oser dire : « Ceci ne résonne pas avec moi » – même si cela brille, même si cela vient d’une figure reconnue. Car au fond, la seule véritable autorité sur ton chemin, c’est toi.
« Une cage dorée reste une cage. Le discernement, c’est oser en sortir. »

L’intuition : une sagesse intime, directe et vivante
Faire confiance à son intuition, c’est apprendre à écouter cette voix intérieure discrète mais puissante, cette présence en nous qui ne cherche ni à convaincre, ni à prouver, mais qui sait. Elle est comme une lanterne fragile dans l’obscurité, qui n’éclaire qu’un pas à la fois, mais qui éclaire toujours juste. Contrairement au mental, qui analyse, justifie, rationalise, l’intuition ressent, perçoit, vibre et pointe une direction avec douceur et précision. Ce n’est pas un don mystique réservé à quelques élus : c’est une faculté naturelle, universelle, ancrée dans le vivant.
Et pourtant, nous vivons dans un monde qui valorise davantage le bruit que le silence, le chiffre que le ressenti, la preuve que la perception. On apprend à faire confiance aux tableaux, aux logiques établies, aux raisonnements linéaires… mais rarement à ce qui vibre à l’intérieur de nous. Et dans les périodes d’éveil, cette négligence devient criante. Car ce n’est plus ce que l’on sait qui nous guide, mais ce que l’on ressent.
L’intuition ne donne pas toujours des réponses faciles ou logiques. Elle ne rassure pas forcément l’ego, elle n’offre pas de garanties. Mais elle pointe vers l’essentiel. Elle parle un langage que seuls ceux qui osent ralentir peuvent entendre. Elle parle dans les silences entre deux pensées, dans le battement d’un cœur attentif, dans la sensation fugace d’un « oui » profond qui traverse tout l’être.
Pour renouer avec elle, il faut faire un choix courageux : celui de se tourner vers l’intérieur. La méditation, l’auto-hypnose, l’écriture intuitive, ou même une marche lente en pleine nature, sont autant de moyens de réapprendre à écouter. Non pas pour « contrôler » l’intuition, mais pour lui faire de la place. Car elle est déjà là. Elle attend simplement qu’on lui tende l’oreille.
« L’intuition ne crie pas. Elle murmure. Encore faut-il faire assez de silence pour l’entendre. »
Conclusion : faire confiance à son intuition pour retrouver sa liberté intérieure
Dans un monde où tout semble urgent, bruyant, et saturé d’opinions, faire confiance à son intuition devient un acte de courage. Cela demande de ralentir, de faire taire le vacarme des injonctions extérieures, de revenir à soi avec humilité. C’est choisir d’écouter ce qui résonne dans les profondeurs plutôt que ce qui brille à la surface. Et c’est là que le discernement prend toute sa lumière : lorsqu’il s’enracine dans le silence, dans l’authenticité, dans cette intime résonance entre ce que l’on est et ce que l’on vit.
Tu n’as pas besoin de suivre un modèle tout fait, ni de chercher à entrer dans les cases d’un chemin déjà tracé. Tu n’es pas ici pour copier un éveil standardisé, mais pour marcher ton propre sentier, unique, parfois bancal, souvent imprévisible, mais profondément vrai. Ce dont tu as besoin, c’est de t’écouter pleinement. De t’observer avec bienveillance. D’oser expérimenter, d’oser te tromper, d’oser recommencer. Et surtout, de croire, avec tendresse et audace, en cette boussole intérieure qui murmure depuis toujours ce que ton mental peine parfois à entendre.
Faire confiance à son intuition, c’est se redonner du pouvoir. Celui d’être créateur de son propre monde, et non simple spectateur d’une réalité imposée. C’est redevenir acteur de son éveil, maître de son regard, sculpteur de sa vérité. Et c’est peut-être, au fond, le plus bel acte spirituel qui soit : celui de s’honorer, pleinement, dans sa souveraineté intérieure.
SOS Développement personnel : Discernement
Cet article de l’AVREF (Association de Vigilance sur les dérives sectaires dans le développement personnel) met en lumière les pièges potentiels liés à certaines approches du développement personnel. Il souligne l’importance du discernement pour éviter de tomber dans des schémas culpabilisants ou des promesses illusoires de transformation rapide. L’article invite à une réflexion critique sur les méthodes proposées et encourage à rester connecté à son propre ressenti.
Lien : https://www.avref.fr/sos-developpement-personnel-discernement.html
Développement humain et croissance spirituelle
Dans cet article publié sur Cairn.info, l’auteur explore la relation entre développement personnel et croissance spirituelle. Il met en avant le discernement comme une compétence essentielle pour naviguer entre les différentes propositions de développement personnel et trouver un chemin authentique vers soi. L’article propose une approche équilibrée, alliant introspection personnelle et ouverture à une dimension spirituelle plus vaste.
Lien : https://shs.cairn.info/revue-etudes-2005-3-page-347
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Ce sera plus simple… et sûrement plus parlant que quelques lignes ici !
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