Il y a des matins où l’on se réveille déjà fatigué. Où le simple fait d’ouvrir les yeux semble demander un effort. On s’habille mécaniquement, on accomplit les gestes du quotidien comme un automate, en se répétant que « ça ira mieux demain ». Et pourtant, demain ressemble étrangement à hier. On avance, coûte que coûte, convaincu que tenir est une preuve de force. Jusqu’à ce que le corps, un jour, dise non.
Le burn-out n’est pas un accident. C’est un lent naufrage intérieur, où l’on s’éloigne peu à peu de soi-même. Ce n’est pas la faiblesse d’un instant, mais la conséquence d’un déséquilibre prolongé entre ce que l’on donne et ce que l’on s’autorise à recevoir. Il naît souvent d’un trop-plein d’amour, de dévouement, de perfectionnisme. De cette illusion qu’il faut sans cesse prouver sa valeur, être utile, être fort, être là pour tout le monde. Jusqu’à s’oublier.

