
Changer de regard : Comment nos filtres mentaux façonnent la réalité (et comment s’en libérer)
- Posted by L'Hypno-Alchimiste
- Categories Psychologie et Développement Personnel
- Date 11 mai 2025
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Et si ta réalité n’était qu’un filtre ?
Une exploration des perceptions, des croyances et de la fausse solidité du monde tel qu’on le perçoit…
Dans notre quotidien, il nous arrive tous de vivre ce sentiment d’incompréhension : comment est-il possible que deux personnes aient assisté à la même scène et en aient une vision complètement opposée ?
Et si la réalité telle que nous la croyons objective était en fait une construction subjective, filtrée par notre esprit ? C’est ce que je vous propose d’explorer ici, dans cet article qui fait le pont entre psychologie moderne et sagesses ancestrales.
Les filtres mentaux : la carte n’est pas le territoire
En PNL (Programmation Neuro-Linguistique), on affirme : « la carte n’est pas le territoire ». Cette phrase simple nous rappelle que nous ne réagissons jamais à la réalité pure, mais à une représentation que notre esprit a dessinée. Une carte mentale, modelée par notre culture, nos croyances, notre langage, nos souvenirs, nos blessures et nos conditionnements.
Imagine une carte routière : elle peut t’indiquer le chemin d’un point A à un point B, mais elle ne restitue ni la densité des arbres, ni la senteur de la terre humide après la pluie, ni l’atmosphère chaleureuse d’un village traversé. De la même manière, nos esprits élaborent des représentations simplifiées de la réalité. Utiles, oui — mais toujours incomplètes, et parfois erronées.
Notre perception du monde est donc unique, profondément subjective, et influencée à chaque instant par notre état d’esprit. Et pourtant, nous oublions que nous projetons cette carte sur le monde réel, confondant ainsi notre interprétation avec une vérité universelle.

Deux regards, une réalité
Prenons une situation du quotidien : deux collègues participent à la même réunion. Le premier ressort contrarié, persuadé que son supérieur était distant et critique. Le second, lui, quitte la pièce satisfait, saluant la clarté et la concision du discours.
Même lieu, mêmes mots, même moment. Ce qui diffère ? Le filtre. Les expériences, les attentes, les sensibilités de chacun viennent colorer leur interprétation.
Celui qui a grandi avec des figures d’autorité oppressantes verra dans un ton ferme un reproche. Celui qui valorise l’efficacité percevra le même ton comme structurant.
Les faits restent les mêmes, mais les réalités vécues divergent. Parce qu’entre le monde et nous, il y a toujours… un filtre.


Les mécanismes des filtres mentaux
Ces filtres mentaux, nous ne les voyons pas. Et pourtant, ils orientent tout : ce que nous remarquons, ce que nous ignorons, ce que nous croyons. Ils s’expriment à travers trois grands mécanismes :
La suppression : Certaines informations sont tout simplement écartées. Ce n’est pas qu’elles n’existent pas, mais notre esprit les juge non pertinentes, voire menaçantes. Un adulte ayant appris à taire sa tristesse dans l’enfance pourra vivre un chagrin sans même s’en rendre compte : il aura désappris à l’identifier.
La généralisation : À partir d’une expérience, on crée une règle. « Les gens déçoivent toujours. » « Je n’y arriverai jamais. » Une seule blessure peut devenir une loi intérieure, rigide, qui enferme plus qu’elle ne protège.
La déformation : Notre cerveau, influencé par notre humeur, nos souvenirs et nos croyances, transforme le sens des faits. Un simple « Tu pourrais faire autrement » peut devenir une attaque ou un soutien, selon le filtre émotionnel du moment.
Ces mécanismes ne sont ni des fautes, ni des pathologies. Ils sont le fruit de notre fonctionnement cognitif. Mais les reconnaître, c’est commencer à s’en libérer.er un trajet, mais elle ne contient ni le parfum de la forêt, ni la chaleur du soleil sur la peau. C’est pareil pour nos esprits : ils créent des représentations utiles, mais partielles, parfois faussées.
Notre perception du monde est unique, subjective, influencée par notre passé, notre état d’esprit, nos blessures, nos attentes… Et souvent, nous confondons cette carte personnelle avec une vérité universelle.
Une illusion millénaire
Là où la science cognitive dévoile les mécanismes de notre perception, les traditions spirituelles nous parlent depuis longtemps d’illusion.
En Inde, cette illusion porte un nom : Māyā. Elle ne nie pas l’existence du monde, mais nous invite à reconnaître combien notre perception est teintée, modulée, déformée par nos sens, nos pensées et nos croyances. Nous portons des lunettes invisibles, colorées par nos conditionnements… et nous avons oublié jusqu’à leur existence.
Dans la Grèce antique, Platon décrivait dans son allégorie de la caverne des hommes enchaînés, ne voyant du monde que des ombres. Pour eux, ces ombres étaient le réel. Une métaphore puissante de notre propriété à confondre perception et vérité.
Du côté du Tao, Zhuangzi nous trouble encore avec son célèbre rêve : « Suis-je un homme qui rêve d’être un papillon, ou un papillon qui rêve qu’il est un homme ? » Une question sans réponse, mais riche en ouverture.
Quant aux anciens Égyptiens, ils parlaient du voile d’Isis, cette frontière entre le monde visible et la vérité cachée. Lever ce voile, c’était accéder à une connaissance profonde, au-delà des apparences.
Partout, à travers les cultures et les époques, des voix se sont élevées pour nous rappeler que ce que nous croyons être « la réalité » n’est peut-être qu’une projection de notre propre esprit. Une construction mouvante, fragile, et pourtant si convaincante : nos filtres mentaux façonnent sans cesse notre monde. Comprendre cela, c’est peut-être commencer à se libérer de ses filtres mentaux.
Les croyances, en filigrane
Et ces filtres mentaux ? Ils s’appuient souvent sur nos croyances profondes.
Croire que le monde est dangereux, que les gens sont malhonnêtes, que tu n’es pas à la hauteur… ce sont des constructions intérieures, souvent inconscientes.
Identifier ces croyances, c’est comme allumer une lampe dans une pièce sombre. On peut alors choisir : garder, transformer, ou se défaire de ce qui ne nous sert plus.
Ce travail demande du courage. Mais il offre une véritable liberté de regard, une ouverture vers une réalité plus fluide, plus adaptée à ce que tu deviens.

Oser redessiner sa carte
Chaque fois que tu es en conflit, en incompréhension ou en décalage…
Rappelle-toi : il ne s’agit pas de vérité absolue, mais de filtres mentaux.
Tu peux choisir de les observer. De les ajuster. Et même, de les nettoyer.
Parce que tes filtres mentaux ne sont pas figés. Elle est évolutive.
Et chaque fois que tu ouvres un peu ton regard, que tu accueilles la perception d’un autre, que tu décides d’être curieux plutôt que réactif… tu allèges tes filtres mentaux et gagnes un peu plus de liberté.
Car au fond, la réalité est un grand puzzle. Et chacun détient une pièce unique.
Tu veux aller plus loin ?
Je partage régulièrement des contenus pour t’accompagner dans cette exploration : des articles, des vidéos, et des pistes concrètes pour mieux comprendre ton esprit et élargir ta vision du monde.
Tu peux consulter les autres articles de ce blog, découvrir ma chaîne YouTube où j’aborde de nombreux thèmes liés à la connaissance de soi, au développement personnel et à l’hypnose, ou encore visiter mon forum pour échanger avec d’autres explorateurs de conscience.
Si tu es arrivé jusque là, c’est peut-être que quelque chose en toi est prêt à s’ouvrir un peu plus. Alors suis cette impulsion.
Et surtout : prends soin de tes lunettes intérieures. Car chaque jour est une occasion de les nettoyer, et de voir le monde autrement.
📚 Pour aller plus loin sur le sujet :
👉 Découvrez comment notre vision du monde influence nos comportements avec la carte du monde en PNL.
📝 Sur mon blog, vous pouvez aussi lire :
👉 Hypnose Associative et Dissociative : Comprendre les Clés de l’Esprit
Découvrez les deux grandes approches de l’hypnose : associative et dissociative. Plongez dans leur fonctionnement, leurs différences et comment elles peuvent transformer votre vie.
👉 Le Lâcher-Prise et l’éveil spirituel
Il existe un moment dans la vie, un instant fragile et puissant à la fois, où l’on sent qu’il est temps de tout laisser aller. Non par faiblesse, mais par sagesse. Ce moment, c’est celui du lâcher-prise.
Curieux·se d’en savoir plus sur moi ?
→ Je vous invite à lire mon post de présentation dans le forum dédié.
Ce sera plus simple… et sûrement plus parlant que quelques lignes ici !
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