
Perception de la réalité : Ce que tu crois voir… n’est pas ce qui est
- Posted by L'Hypno-Alchimiste
- Categories Philosophie et spiritualité
- Date 30 mai 2025
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Et si la réalité n’était qu’une illusion de ton esprit ?
Chaque jour, tu ouvres les yeux et tu crois voir le monde. Tu crois percevoir la réalité, les objets, les couleurs, les formes, comme s’ils étaient là, indiscutables, stables. Mais si tout cela n’était qu’une projection ? Un mirage élaboré à la perfection par ton propre cerveau ?
Cet article est le troisième chapitre d’un voyage fascinant au cœur de la perception humaine. Si tu découvres cette série maintenant, sache qu’il s’inscrit dans une suite logique :
- Le premier article t’invite à explorer les filtres inconscients de ta perception. Ceux qui agissent sans que tu le saches, qui sélectionnent, modifient et filtrent chaque fragment de réalité avant même que tu en prennes conscience.
- Le deuxième article t’ouvre les portes du monde des croyances. Ces vérités subjectives que tu portes en toi et qui façonnent, en silence, l’ensemble de ton expérience du monde.
Aujourd’hui, nous allons encore plus loin. Nous allons parler de ce que tu crois être la réalité physique, sensorielle, objective. Et nous allons le déconstruire, pas à pas.
Prépare-toi à remettre en question ce que tes yeux te montrent. Car ce troisième volet est une plongée à la fois scientifique, philosophique et sensorielle au cœur d’une vérité troublante : tu ne vois pas le monde tel qu’il est… tu vois une reconstruction mentale.
Et si la réalité que tu vis n’était pas ce qui est… mais ce que ton esprit t’autorise à percevoir ?
👁️Le cerveau ne voit rien : une question de perception de la réalité
Avant toute chose, il faut s’intéresser à l’origine de ce que l’on appelle « voir ». Car ce que tu crois percevoir à l’extérieur de toi n’est pas le monde tel qu’il est, mais un simple flux d’énergie : une vibration transportée par une particule minuscule et pourtant essentielle — le photon.
Ce messager lumineux file à la vitesse de la lumière, porteur d’une fréquence unique. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette fréquence ne contient ni image, ni couleur, ni forme. Elle n’est ni rouge, ni bleue. Elle ne raconte rien. Elle est pure énergie. Une vibration, brute, muette, dépourvue de sens.
Lorsqu’elle frappe ta rétine, ce n’est pas une image qui s’imprime. C’est une réaction chimique. Une transformation en signal électrique. Ce signal traverse ton nerf optique et monte jusqu’à ton cerveau, au niveau du cortex visuel.
Et c’est là que tout se joue. Car ce que ton cerveau reçoit, ce ne sont pas des images prêtes à l’emploi. Ce sont des impulsions électriques, des données incomplètes. Et pourtant, en une fraction de seconde, ton cerveau interprète, organise, reconstruit. Il modélise ce qu’il croit être là. Il te fabrique une vision du monde.
Pour mieux comprendre, imagine ceci : tu es dans une pièce, et on t’envoie des morceaux de puzzle à assembler. Mais on ne t’en donne jamais tous les morceaux. Alors, ton cerveau fait ce que nous faisons tous dans une telle situation : il comble les vides. Il devine. Il imagine le tout à partir de fragments.
Un exemple simple : as-tu déjà vu une ombre et cru, un instant, qu’il s’agissait d’un animal ou d’un visage ? Ce n’est pas l’ombre qui a changé. C’est ton cerveau qui a interprété, projeté une forme connue. Voilà exactement ce qu’il fait en permanence.
Des études pionnières comme celles de Benjamin Libet ont démontré que le cerveau initie parfois l’activité neuronale liée à une action ou une perception… avant même que nous en ayons conscience. D’autres recherches en optogénétique montrent que certaines zones cérébrales s’activent en prévision d’une image attendue. En clair, ton cerveau ne se contente pas de recevoir le monde : il le prédit, il l’imagine, il le reconstruit… avant même de le percevoir.
Tu ne vois donc pas ce qui est. Tu vois ce que ton cerveau croit être là. Et cette version est influencée par ton passé, ta mémoire, tes attentes, ton état émotionnel, et tes croyances. Tu vois une hypothèse du réel, un monde intérieur projeté sur l’écran de ta conscience.
Et plus tu regardes… plus tu réalises que ce que tu vois n’est jamais ce que tu regardes.

💠Le plein n’existe pas : la perception de la réalité matérielle est une illusion
Lorsque tu touches un objet, il semble plein, solide, tangible. Tu ressens la résistance du bois sous ta main, la fraîcheur d’un verre, la texture d’un tissu. Et pourtant… au niveau microscopique, cette sensation est une illusion magistrale. Car tout ce que tu crois toucher est fait d’atomes — et ces atomes, dans leur immense majorité… sont vides.
Imagine un instant : si le noyau d’un atome était de la taille d’une bille, son électron le plus proche tournerait à des centaines de mètres de là. Entre les deux ? Du vide. Un espace vide, immense, insondable. Et ce schéma se répète des milliards de fois dans chaque centimètre de ton monde.
Alors pourquoi as-tu cette impression si forte de solidité, de consistance, de matière ? Parce que ton cerveau ne traite pas directement la matière — il interprète les signaux émis lorsque les champs électromagnétiques des atomes se repoussent. Ce que tu appelles « toucher », c’est simplement le moment où deux champs se rencontrent sans jamais réellement se pénétrer.
Prenons un exemple simple : imagine deux aimants que tu tentes de coller par leurs pôles identiques. Tu sens une force invisible qui les repousse. Tu n’arrives pas à les faire se toucher, et pourtant, tu ressens quelque chose. Eh bien, à l’échelle atomique, c’est ce qui se passe en permanence. Tu ne touches jamais vraiment quoi que ce soit — tu ressens une interaction énergétique.
Et c’est bien là toute la beauté de l’illusion sensorielle : ce que tu vis comme réel, comme palpable, n’est qu’un modèle de représentation fonctionnel. Ton cerveau traduit cette interaction en une expérience sensorielle stable. Une illusion nécessaire, un mensonge bienveillant, qui te permet de poser une tasse sur une table sans qu’elle ne traverse le bois.
Ce que tu ressens comme « plein », « dense », « solide », est en réalité un agencement de vide, orchestré par des lois physiques invisibles, rendu tangible par ton cerveau pour que tu puisses évoluer dans le monde.
Ce n’est pas la matière elle-même qui est pleine — c’est ton expérience subjective qui en donne l’illusion. Et derrière chaque sensation de solidité se cache un abîme de vide… rempli de mystère.

🌈La couleur n’existe pas : une construction dans notre perception de la réalité
Qu’est-ce qu’une couleur ? Une propriété fixe des objets ? Une réalité partagée ? Pas vraiment. En vérité, la couleur est une expérience intérieure, une sensation générée par ton cerveau à partir d’une simple fréquence lumineuse.
Lorsqu’un photon — cette particule de lumière — frappe ta rétine, il ne porte pas avec lui une couleur. Il n’a pas de teinte, pas de pigmentation. Ce qu’il a, c’est une fréquence, une vibration. Cette fréquence stimule certaines cellules sensibles à la lumière dans ta rétine : les cônes.
Ces cônes sont sensibles à trois grandes familles de longueurs d’onde : le rouge, le vert et le bleu. Le signal ainsi généré est ensuite transmis au cerveau, qui interprète, organise, donne un sens. Et c’est là que la magie opère : ton cerveau traduit cette fréquence en une sensation appelée « rouge », « bleu », ou « vert » — ou toutes les nuances entre elles.
Mais attention : cette sensation est une construction personnelle. Ce que tu appelles « rouge » n’est peut-être pas ce que je ressens, moi, comme rouge. Nous avons tous appris à appeler telle vibration lumineuse par un même nom, mais notre expérience intérieure de cette vibration reste subjective.
Prenons un exemple simple : as-tu déjà comparé deux vêtements dans une boutique, pensant qu’ils étaient de la même couleur, avant de les voir à la lumière du jour… et de découvrir qu’ils étaient différents ? Ce n’est pas un défaut de fabrication. C’est la lumière, l’environnement, et ton propre cerveau qui modifient la perception.
Et si tu en doutes encore, regarde dans le monde animal : les abeilles voient dans l’ultraviolet. Là où tu ne vois qu’une fleur banale, elles perçoivent des motifs brillants, des repères invisibles pour toi. Les serpents, eux, captent l’infrarouge — ils voient la chaleur. Les crevettes-mantes possèdent jusqu’à seize types de récepteurs à la lumière (contre trois chez l’humain) et perçoivent des gammes de couleurs totalement hors de notre spectre.
Cela change tout. La couleur n’est pas dans le monde. Elle est en toi. Elle est une interprétation, un code, une illusion utile.
Elle rend ton monde vivant, vibrant, mais elle te rappelle aussi que ce que tu perçois n’est qu’une version. Une version façonnée par ton œil, ton cerveau… et ton expérience humaine.

⏱️Tu ne vois jamais le présent : la perception de la réalité est toujours en retard
Même la notion de présent est une illusion. Un photon, aussi rapide soit-il, met du temps à voyager. Ce que tu vois, ce que tu entends, ce que tu ressens — tout cela t’arrive toujours avec un léger délai. Et ce retard, même minuscule, a des implications énormes sur la manière dont tu perçois le monde.
Prenons un exemple frappant : lorsque tu lèves les yeux vers le ciel étoilé, tu regardes littéralement dans le passé. La lumière que tu contemples a parfois mis des centaines, voire des milliers d’années à atteindre tes yeux. Certaines de ces étoiles ne brillent peut-être même plus aujourd’hui… mais leur lumière, elle, voyage encore. Ce que tu vois, c’est une archive lumineuse d’un moment révolu.
Mais ce phénomène ne s’arrête pas là. Même ici sur Terre, dans ton quotidien le plus banal, il est à l’œuvre. Un photon qui rebondit sur une tasse de café à un mètre de toi met environ trois nanosecondes pour atteindre ton œil. Ensuite, l’information doit être transmise jusqu’à ton cerveau, puis décodée, interprétée, traduite en une image consciente. Ce processus prend entre 100 et 200 millisecondes. Une fraction de seconde… et pourtant, à l’échelle du présent, c’est une éternité.
Imagine que tu regardes quelqu’un parler. Ce que tu perçois de son visage, de ses mots, de ses gestes… est déjà passé. Tu interagis toujours avec une version retardée du monde. Comme si tu regardais constamment une retransmission en léger différé.
Le neurologue David Eagleman le souligne brillamment : notre cerveau est un système de prédiction. Il anticipe, comble les blancs, réarrange les événements pour donner l’illusion d’un présent fluide et continu. Ce que tu vis comme le “maintenant” est une construction, une fiction neuronale soigneusement orchestrée.
Alors… où est le vrai présent ? Il ne se trouve pas dans ce que tu vois ou entends. Il ne se trouve pas dans tes sensations physiques. Car tout cela est déjà passé, transformé, modulé.
Peut-être le seul espace où le présent existe réellement… c’est dans cette conscience silencieuse à l’intérieur de toi. Celle qui observe sans juger. Celle qui est là, toujours là, derrière tes pensées, tes perceptions, tes émotions.
Un instant d’éveil. Un souffle. Une présence. Voilà peut-être ton seul véritable accès au réel. Un réel qui ne dépend pas du monde extérieur, mais de ta propre capacité à être pleinement là. Ici. Maintenant.
🧠 Conclusion – Et si la perception de la réalité était le plus grand mirage ?
Et si le monde extérieur n’était qu’une modélisation projetée dans ton esprit ? Un décor évolutif, élaboré à partir de signaux lumineux, de champs énergétiques, d’interprétations biologiques ?
Ton cerveau est une merveille d’ingénierie. Mais ce n’est pas une caméra. Ce n’est pas un témoin neutre. Il filtre, il choisit, il transforme.
Et tout cela… pour te permettre d’exister, de survivre, de comprendre.
Ce que la science moderne démontre aujourd’hui — la subjectivité de la perception, l’incomplétude des sens, la lenteur du traitement neurologique — rejoint les sagesses anciennes. Les mystiques de tous temps parlaient d’un voile, d’un monde illusoire, d’une Maya. Non pas pour te tromper… mais pour t’éveiller.
Alors, ose te poser cette question :
Et si derrière l’illusion, il y avait la vérité ?
Et si ce que tu crois voir était simplement un reflet… d’une réalité plus vaste, plus subtile, plus intérieure ?
Peut-être que la vraie réalité ne se trouve pas là-bas, à l’extérieur, mais ici. En toi. Dans cette conscience tranquille qui regarde à travers les illusions.
🙏 Merci d’avoir lu cet article. Si ce voyage intérieur t’a interpellé, remué, ou inspiré, n’hésite pas à explorer les deux premiers volets de cette série. Et si tu veux aller plus loin, je t’invite à rejoindre la discussion sur le forum de mon site, ou à t’abonner à la newsletter.
Car le voyage ne fait que commencer…
✨ Reste curieux.
🌀 Reste éveillé.
📌 Et surtout… regarde autrement.
Voici deux ressources scientifiques approfondissant la perception de la réalité, en lien avec les neurosciences et la physique quantique :
🧠 La perception comme construction cérébrale
Un article de Scientific American explore comment notre cerveau ne perçoit pas directement la réalité, mais la reconstruit activement à partir de signaux sensoriels, influencés par nos attentes et expériences passées.
⚛️ Quand la physique quantique remet en question notre réalité
Un article de Futura Sciences présente une expérience basée sur le paradoxe de Wigner, démontrant que deux observateurs peuvent percevoir des réalités différentes, remettant en question l’objectivité de la réalité à l’échelle quantique
Curieux·se d’en savoir plus sur moi ?
→ Je vous invite à lire mon post de présentation dans le forum dédié.
Ce sera plus simple… et sûrement plus parlant que quelques lignes ici !